Chaque mois, de nouveaux scandales dans les chaînes d’approvisionnement apparaissent. L’une des causes majeures de ce type d’événement reste le manque de transparence entre les acteurs d’une même chaîne. Pourtant, la notion de collectif est de plus en plus prônée et valorisée dans les réseaux professionnels. Réunions, brainstorming, team building, ateliers ou séminaires rythment nos semaines et le temps qui leur est consacré est impressionnant. Alors comment être aussi coopératif entre acteurs d’une même chaîne ?
Avec la complexité croissante des processus et l’internationalisation des entreprises, le nombre moyen d’interlocuteurs augmente de façon exponentielle en proportion de la taille des organisations. Les écosystèmes et les chaînes de production suivent les mêmes tendances. Identifier et connaître ses contacts devient un véritable défi.
Pour ce faire, il existe une cartographie des parties prenantes. C’est un exercice très basique, mais comment définir les bons critères de classification ? Que faire des données collectées ? Comment valoriser l’évaluation réalisée ? C’est en tenant compte de ces questions que Circulab a créé le Partner Map.
Dans ce deuxième article de la série, nous vous présentons le deuxième outil du Circulab toolbox; le Partner Map. Il est construit de telle manière qu’il vous permet d’identifier les acteurs avec lesquels collaborer et dialoguer pour atteindre vos objectifs.
La cartographie des parties prenantes, plus qu’un simple livrable RSE
Selon Borealis, une carte des parties prenantes est "une représentation visuelle du type de relation que les parties prenantes entretiennent avec une organisation ou un projet". Souvent sous la forme d’un graphique à deux axes, la carte finit souvent par être une sous-partie d’un livrable dans le cadre d’une mission RSE. Mais quelle est la véritable valeur ajoutée de ce travail ? Au-delà du quantifiable, il y a une question de qualité.
Tout d’abord, cette analyse apporte de la clarté : il s’agit de voir les choses plus clairement ! Qui agit où ? A quel niveau et à quel moment ? En interaction avec qui ? Pour accomplir quelle tâche ? Qu’en est-il de mon entreprise ? Toutes ces questions trouvent leur réponse dans la cartographie et lorsque les choses sont claires, actions est plus rapide.
Être rapide et réactif est une bonne chose, mais il s’agit aussi d’être efficace. Le deuxième avantage de ce visuel est qu’il place la notion de responsabilité au centre. Connaître et analyser ses contacts permet de donner à chacun la bonne importance et les bons objectifs. Pour gagner en efficacité, il est nécessaire de donner du pouvoir à ceux qui ont le plus de connexions dans le système. La bonne personne au bon endroit avec les bons outils : le principe de subsidiarité ! C’est ainsi que les stoïciens considéraient le Cosmos, le monde dans son ensemble, l’univers. Enfin, il s’agit de s’inspirer de la Nature.
En outre, cet outil répond à la demande de nombreux consommateurs en matière de traçabilité. "De plus en plus de clients veulent que l’ensemble de la chaîne soit parfaitement traçable, du rouleau de papier au billet individuel", explique Dirk Fischer, expert en systèmes d’imprimerie chez G+D Currency Technology. Cette nouvelle demande des consommateurs est amplifiée par des questions telles que l’empreinte carbone, l’assurance santé, l’éthique, la qualité et l’engagement dans l’économie locale. Vous verrez donc certainement vos efforts de coopération récompensés.
Le Partner Map, quelle est la différence ?
La force du Partner Map repose sur sa simplicité d’utilisation et sa clarté. De plus, il a été construit en suivant les principes de l’économie circulaire. C’est un outil qui vous permet de cartographier les parties prenantes en tenant compte de toutes les étapes de la chaîne de production, mais aussi de la localité, afin que vous puissiez être local et inclusif à toutes les étapes, et concevoir les bonnes stratégies d’engagement des parties prenantes.
Avec le Partner Map, nous voulons que vous utilisiez la pensée systémique pour la cartographie des parties prenantes. Notre objectif est de faire 3 choses.
La première chose est de prendre du recul par rapport à l’ensemble de l’écosystème, et de ne pas être trop concentré sur une seule organisation. Deuxièmement, nous voulons que l’économie circulaire ne dépende pas de chaînes d’approvisionnement très longues et ne crée pas ce que nous appelons "l’effet rebond" avec des flux de matériaux qui voyagent dans le monde entier juste pour fermer une boucle. L’enjeu est de valoriser les boucles locales, c’est le principe de design circulaire. Enfin, nous voulons vous permettre de repenser le thème des parties prenantes. Et même le mot lui-même : certaines personnes confondent actionnariat et parties prenantes, alors que chez Circulab, nous voulons créer un écosystème gagnant-gagnant. La clé est de considérer tout le monde comme des partenaires potentiels.
Des parties prenantes aux partenaires
Comme vous pouvez le constater, la coopération a une grande valeur. Si notre objectif est de développer un avenir meilleur et de lutter contre la destruction des ressources, nous devons le faire ensemble.
Chaque acteur a sa propre expertise, ses propres missions et a un rôle à jouer dans la transformation, il faut juste leur en donner l’opportunité. Il est nécessaire de tirer un bénéfice non financier de ces échanges. Construire de nouvelles relations à travers lesquelles vous apportez quelque chose, et ils apportent quelque chose en retour. Michael Porter avait raison lorsqu’il a défini la notion de "valeur partagée" comme une valeur créée de trois manières : " Les entreprises peuvent créer de la valeur partagée de trois façons : en redéfinissant les produits et les marchés, en redéfinissant la productivité dans la chaîne de valeur et en renforçant les clusters locaux. "
Enfin, le respect découle du partage des connaissances entre les parties prenantes. La plupart du temps, avec les clients, nous voyons des personnes qui anticipent les mauvais comportements ou sentiments d’une autre partie prenante, mais lorsque nous les mettons dans la même pièce, nous les faisons travailler ensemble, ils voient par eux-mêmes qu’ils peuvent facilement travailler ensemble et ils ont clairement un avantage à cela.
